
L'histoire de Juliette
Juliette est un petit bébé de 7 mois quand je fais sa connaissance.
Elle a eu un début de vie chahuté : souci cardiaque et naissance avec ventouse.
Juliette a des réactions très vives quand elle entend des bruits soudains, des rires ou des grosses voix. Ce réflexe est bien connu des parents : le bébé écarte les bras (comme un « haut les mains ») soudainement. Il s’agit du réflexe de Moro.
En outre, Juliette n’aime pas ce qui vient tout contre son visage : ni gant de toilette ni body passé par le dessus de sa tête ne lui sont confortables. La réaction est immédiate : elle bouge la tête, les bras, comme pour que ça passe plus vite.
Les parents me font en plus savoir que Juliette a des soucis de digestion et qu’aller à selle est compliqué.
Reprenant un suivi entamé en réflexes par une autre praticienne depuis quelques mois, je demande à savoir ce qui a été détecté (pas la peine de refaire les tests) et les mouvements qui ont été proposés.
Tout en parlant avec les parents, j’observe Juliette : quels mouvements elle fait, qu’est-ce qui semble compliqué, comme réagit-elle à la discussion que nous avons, etc.
Je propose alors 2 mouvements pour apaiser Juliette et aider sa digestion, ceux-ci basés sur mon observation de ses positions corporelles préférées.
Je revois encore Juliette 2 fois après cette séance, en changeant les mouvements (éviter la lassitude des parents et pour que le corps de Juliette apprenne autrement). A la dernière séance, les parents me disent que Juliette se calme beaucoup plus vite après avoir entendu un bruit soudain, que les grosses voix ne lui font plus tant peur et que le gant de toilette passe beaucoup mieux.
Pour moi, lorsque l’évolution est entamée, je laisse l’enfant poursuivre son évolution, à son rythme. Je propose toujours aux parents de me recontacter s’ils perçoivent quelque chose qui leur pose question.
Dans le cas des enfants, particulièrement des bébés, je considère être là pour donner un coup de pouce dans leurs apprentissages corporels. Chez les adultes, il faut souvent aller plus loin, parce que le réflexe est actif depuis longtemps et que l’adulte a mis des stratégies de compensation en place pour palier aux difficultés liées aux réflexes.