Graphothérapie et réflexes archaïques

Votre enfant épanoui, bien dans son corps et dans son écriture ?
C’est possible avec les réflexes archaïques et la graphothérapie !

Infos RMTi - Les réflexes archaïques

Théorie

Les réflexes primitifs (ou archaïques, primordiaux ou néonataux) forment l’essentiel de la gestuelle du nourrisson. Ces réflexes sont censés rester actifs durant les 1ers mois de la vie, pour perdre progressivement de leur importance à mesure que se créent les connexions neuronales cérébrales et que le nourrisson gagne en contrôle postural et moteur. (Moïra Dempsey – RMTI © 2018 – syllabus Level 1)

L’origine de la compréhension des réflexes vient de l’observation d’une photographe suédoise (Kerstin Linde) dans les 1970, auprès de nourrissons. Elle a constaté que les bébés font spontanément des mouvements rythmiques. Dans les années 1980, le Dr Harald Bloomberg, psychiatre suédois et ayant subi les conséquences de la polio, se rend chez Kerstin. Il a trouvé ces mouvements très bénéfiques et a décidé d’utiliser ces mouvements chez ses patients en psychiatrie en obtenant aussi de bons résultats. Il a alors étudié le rôle du mouvement et des réflexes archaïques dans le développement neurologique et comportemental.

La formation que j’ai suivie a été conçue par Moïra Dempsey, qui a rencontré le Dr Bloomberg en Pologne, dans un centre dirigé par la Dr Svetlana Masgutova.  Elle a développé la méthode du Rhytmic Mouvement Training International (RMTI). (Moïra Dempsey – RMTI © 2018 – syllabus Level 1).

Si on se penche sur les aspects liés à la scolarité, nous constatons que de plus en plus d’enfants rencontrent des difficultés en lecture et écriture. Nombre d’entre eux ont également des retards langagiers et des difficultés d’élocution. Les enseignants ne sont pas qualifiés pour y remédier. La plupart des solutions proposées prennent en considération les symptômes et non les causes profondes.

Les réflexes primitifs sont importants pour la mise en place du traitement sensoriel. Là où il y a des difficultés liées à la lecture, l’écriture et au langage, il y a souvent des difficultés posturales associées à des troubles du traitement auditif, visuel, proprioceptif et vestibulaire. Résoudre les différents réflexes actifs et les difficultés de traitement sensoriel pour chaque personne est important pour régler les déséquilibres sous-jacents.

Être bon lecteur et scripteur requiert de solides connexions entre les 2 hémisphères et le néocortex. Cela suppose une correcte intégration des réflexes impliqués dans ces connexions et une compréhension innée efficace que nous disposons de 2 côtés distincts, avec 2 bras, 2 mains, 2 jambes, 2 pieds, 2 yeux, 2 oreilles, etc qui nous permettent d’œuvrer sur la ligne médiane dans le traitement de l’information. (Moïra Dempsey – RMTI © 2019 – syllabus Level 3)

Les réflexes émergent, atteignent leur paroxysme avant de s’intégrer par des mouvements rythmés. Quand ils sont intégrés, il n’est plus possible de voir leurs effets. Ces réflexes peuvent toutefois « revenir » dans certaines circonstances exceptionnelles (ex : accident de voiture).

Les réflexes archaïques démarrent très tôt dans la grossesse. Certains s’intègrent au cours de la grossesse, d’autres après l’accouchement. La plupart des réflexes sont intégrés vers 2 ans.

L’accouchement « naturel » (par voie basse et si possible sans péridurale) permet l’émergence de plusieurs réflexes.

Des réflexes non intégrés ou n’ayant pas émergés amènent des difficultés dans la vie courante. Quelques exemples : posture voûtée ou bossue, tendance à marcher sur la pointe des pieds, manque d’équilibre, écrire avec un appui fort ou de manière peu harmonieuse, difficultés de lecture, écrire avec la page tournée à 90°, enrouler les pieds/jambes autour des pieds de la chaise (ou plie une jambe sous les fesses), hyperactivité, trouble de la concentration/de l’attention, retard de langage, troue les chaussettes/chaussures au niveau du gros orteil, chaussures usées plus d’un côté que de l’autre, troubles dys, …

En théorie, nous devrions tous avoir nos réflexes archaïques intégrés. Dans la pratique, ce n’est pas le cas.

Il est possible de travailler les réflexes archaïques de la conception jusqu’à la mort. A titre personnel, ma cliente la plus âgée a 86 ans.

Pratique

Suivant l’âge du client (bébé, enfant, ado, adulte), la prise en charge diffère.

Chaque praticien a sa façon de fonctionner. Néanmoins, il y aura des éléments communs : une anamnèse (grossesse, accouchement, petite enfance), des tests (pour voir quels réflexes sont encore actifs et quels sont ceux qui ne le sont pas) et une discussion entre le praticien et son client.

La durée d’une séance est variable d’un praticien à un autre et, surtout, est liée à l’âge du client.

Les tests pratiqués sont simples et n’entraînent aucune douleur ni inconfort.

Les mouvements pratiqués sont proposés au client par le praticien et sont doux. Ils sont pratiqués avec l’aide du praticien ou en autonomie par le client suivant ce qui est décidé ou conseillé.

Les enfants peuvent être réticents à se mettre sur une table de massage ou au sol pour recevoir les mouvements ou les faire. Il est alors possible de travailler sur le parent qui accompagne (principe des neurones miroirs), soit avec l’enfant sur le parent soit sur le parent avec l’enfant qui regarde le praticien effectuer les mouvements sur le parent.

En principe, il y a un toucher du praticien. Pour les personnes autistes ou qui ne supportent pas le toucher, il y a moyen d’adapter les mouvements sans toucher le client. C’est un peu plus particulier.

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